Dans un arrĂȘt du 14 dĂ©cembre 2022 n°20-20572, la Cour de Cassation annule une convention de forfait-jours aprĂšs avoir relevĂ© que lâemployeur nâavait pas mis en place de modalitĂ©s permettant dâassurer un suivi effectif et rĂ©gulier par le management des Ă©tats rĂ©capitulatifs du temps de travail.
Que nous dit cet arrĂȘt ?
En matiĂšre de forfait-jours, beaucoup dâemployeurs se contentent de prĂ©voir :
â un dĂ©compte des jours travaillĂ©s et non travaillĂ©s,
â un systĂšme autodĂ©claratif du temps de travail remis mensuellement par le salariĂ© Ă lâemployeur
â un contrĂŽle annuel ou biannuel de lâĂ©quilibre vie pro/perso et de la charge de travail du salariĂ© dans le cadre des entretiens avec lâemployeur
Ceci nâest plus suffisant
Si lâĂ©tat rĂ©capitulatif du temps de travail mensuel finit dans un tiroir de bureau ou dans un fichier informatique du manager (comme câest le cas la plupart du temps), sans suivi concret et effectif de la charge de travail, le forfait jours peut ĂȘtre annulĂ© (avec le cas Ă©chĂ©ant le paiement dâheures supplĂ©mentaires sur 3 ans).
LâĂ©tat rĂ©capitulatif ne se suffit donc pas Ă lui-mĂȘme.
Lâemployeur doit justifier quâil a consultĂ© cet Ă©tat rĂ©capitulatif et pris les mesures sâincombant en cas de dĂ©sĂ©quilibre de la charge de travail.
La situation se complique en matiĂšre de forfait-jours.
Une fois de plus, le droit du travail nous montre quâil est un droit vivant !
La suite dans un prochain Ă©pisode !
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